Semaine Erasmus+ pour l’Afrique subsaharienne : les défis de l’Intelligence artificielle dans l’éducation

L’événement visait à réunir à Abidjan du 25 au 27 juin 2024 des établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle d’Afrique subsaharienne et d’Europe, actifs dans le programme Erasmus+, ou de nouveaux venus potentiellement intéressés par le développement d’une coopération dans le cadre de ce programme.

Les grands objectifs Erasmus+ :

C’est le programme de l’Union européenne destiné à soutenir l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport. Il possède une forte dimension internationale basée sur des projets financés par l’UE qui ont pour but d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation des jeunes.

Ce programme est fondé sur deux grands principes :

  • Le partenariat : il finance des activités de mobilité et de coopération fondées sur des partenariats entre des universités et acteurs de la formation professionnelle d’Europe, d’une part, et des régions du reste du monde, d’autre part
  • Une logique « bottom-up » : l’objectif est de répondre aux besoins du terrain, identifiés par les partenaires des deux continents eux-mêmes.

Le budget disponible pour l’Afrique subsaharienne a été multiplié par 3,5, passant de 160 millions d’euros dans le programme précédent à 570 millions d’euros pour la période 2021-2027. La moitié de ce budget soutient la mobilité entre l’Europe et l’Afrique, dans les deux sens : cela couvre la mobilité des étudiants de la licence au doctorat pour des études ou des stages et la mobilité du personnel de l’enseignement supérieur pour enseigner ou se former.

Les outils numériques dans l’enseignement supérieur :

Au cours des journées Erasmus+ d’Abidjan, la Commission européenne a choisi de focaliser les discussions des participants sur le rôle et l’usage des outils numériques dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle.

Les présentations faites par les porteurs de projets montrent que les praticiens de l’éducation, les gestionnaires et les administrateurs sont confrontés à des défis difficiles concernant la manière dont sont dotés le secteur de l’éducation des compétences, du savoir-faire et de l’infrastructure nécessaires. Dans un tel contexte, il est nécessaire de développer des nouveaux savoirs, des attitudes et des techniques pour faire face à la transition numérique. La question se pose légitimement : « L’intelligence artificielle va radicalement changer notre façon de travailler, d’enseigner et d’apprendre. Sommes-nous prêts pour cela ? Qui prend les devants et le secteur traditionnel de l’éducation est-il vraiment impliqué ? »

Le forum a permis de favoriser le partage de connaissances et l’échange d’expériences afin d’améliorer l’efficacité des projets. Les prises de contacts, auxquelles USF a pleinement participé, a contribué à la mise en réseau d’organisations, nouvelles ou établies, de divers pays d’Afrique et d’Europe, intéressées par des partenariats transfrontaliers et des initiatives de projets collaboratifs dans le cadre d’Erasmus+.

Xavier Alphaize

Vice président d'USF